Jean RIVIERE

- Épistémologie et histoire de la géographie (L3)
- Statistiques multivariées (L3)
- Monographies (L3)
- L'enquête de terrain par questionnaire (M1 GAED)
- Sociologie urbaine (M1 UA)
- Les pouvoirs locaux (M2 GAED parcours SAGT)

Mon activité de recherche s’inscrit dans le domaine des sciences sociales, et plus spécifiquement dans le champ de la géographie sociale centrée sur l’étude de la dimension spatiale des inégalités et des rapports de pouvoir et de domination. Je m’attache en effet à analyser les recompositions sociologiques en cours dans différents types d’espaces résidentiels (des centres urbains aux mondes ruraux) en relation avec les comportements électoraux qui s’y expriment. En cela, l’étude contextualisée de la production des votes constitue une entrée thématique qui permet d’envisager plus largement les rythmes et les modalités du changement social, tout autant que les transformations des sociabilités locales, dont la perception par les habitants n’est pas sans effets en matière de dispositions politiques et de choix électoraux.

Décrire les trajectoires sociales et résidentielles des ménages permet de travailler sur les effets électoraux des politiques d’urbanisation et de développement local. Mes recherches investissent donc également plus largement le domaine de la géographie politique, en questionnant à la fois le processus de désignation du pouvoir politique municipal et la manière dont ce dernier tente de se reproduire en ajustant ses politiques d’intervention à son électorat local. Ce faisant, ce sont donc des processus d’urbanisation et de développement socialement sélectifs qui sont mis en évidence, ce qui participe à nourrir de manière complémentaire l’étude de la géographie des inégalités sociales, au croisement des trois disciplines que sont la géographie, la sociologie et la science politique.

Mes travaux comportent aussi une dimension plus théorique, qui passe par l’analyse des discours et des catégorisations scientifiques et médiatiques. La diffusion de ces catégories de lecture du monde social, qui sont aussi des classements sociaux, participe en effet à la construction de l’image des espaces résidentiels et, in fine, aux processus de hiérarchisation des groupes sociaux.

Ouvrages, direction d'ouvrages ou de numéros de revues

- avec A. Chapuis, J. Estebanez, F. Ripoll (dir.), 2023, « Géographies du travail », Carnets de géographes, n° 17.

- avec A. Clerval et C. Gardesse (dir.), 2023, Inégalités et rapports de pouvoir en ville. Actualité de la critique urbaine, Paris, L’œil d’or, Collection « Critiques & Cités ».

- avec E. Bellanger, F. Desage, T. Haute (dir.), 2022, "Élections nationales 2022. Pour une analyse localisée du vote et de ses enjeux", Métropolitiques, décembre.

- 2022, L'illusion du vote bobo. Configurations électorales et structures sociales dans les grandes villes françaises, Rennes, PUR, 250 p.

- avec F. Madoré, C. Batardy, S. Charrier et S. Loret (dir.), 2020, Atlas social de la métropole nantaise. Au-delà de la ville attractive, [En ligne], version papier parue en 2024 aux PUR, Coll. "Géographie sociale".
 
- avec J.-Y. Authier, A. Collet, C. Giraud et S. Tissot (dir.), 2018, Les bobos n'existent pas, PUL, Coll. Sociologie urbaine, 206 p.

- avec C. Batardy, E. Bellanger et P. Gilbert (dir.), 2017, "Présidentielle 2017. Les votes des grandes villes au microscope", Métropolitiques, mai.

- 2016, « Les chercheur-e-s d'ESO face à la "France périphérique" », ESO Travaux et Documents, n°41.

- avec J. Gombin (dir.), 2014, « Géographie et sociologie électorales : duel ou duo ? », L'espace politique, n°23.

- avec E. Bellanger & F. Desage F., (dir.), 2014, « Les scrutins municipaux sous le regard des sciences sociales », Métropolitiques, avril.

Articles de revues académiques ou de débat scientifique, chapitres d'ouvrages (cinq dernières années)

- 2024, "Le bureau de vote", dans F. Argounès, M. Bussi & M. Drozd, Nos lieux communs, Paris, Fayard, p. 215-219.

- 2023, "Des conglomérats électoraux et leurs bases sociales intra-urbaines. Le cas du scrutin présidentiel 2022 dans Nantes Métropole", Politix, n° 143, p. 27-52.

- avec A. Chapuis, J. Estebanez, F. Ripoll, 2023, « Géographies du travail. Du côté des travailleurs et des travailleuses », Carnets de géographes, n° 17.

- avec L. Dalibert, I. Garat, L. Mehtali, R. Le Saout, 2023, "Nantes, un PS renforcé au prix d'un contrôle renforcé de ses alliés", in Lefebvre R. et Vignon S. (dir.), Démobilisation électorale dans la France urbaine. Les élections municipales de 2020, Rennes, PUR, p. 133-146

- 2022, "L'illusion du vote bobo. Contre les mystifications géographiques dans l'analyse des votes métropolitains", Métropolitiques, 5 mai.

- 2022, "Les géographies électorales françaises au coeur du débat public", in Argounès F. (dir.), Géographies du politique, Paris, Atlande.

- avec L. Mehtali, 2021, « Contester la métropolisation dans les urnes : retour sur la campagne de la liste "Nantes en Commun·e·s" au scrutin municipal de 2020 », Métropoles [En ligne], n°28.

- avec F. Madoré, C. Batardy, I. Garat, N. Raimbault, 2021, « Les divisions socioprofessionnelles en mouvement d’une métropole attractive. Le cas de l’aire urbaine de Nantes (1975-2015) », Cybergéo. Revue européenne de géographie [En ligne], Espace, Société, Territoire, document 975.

- avec A. Collet, 2018, « Chapitre deux. Les bobos dans la presse française : retour sur la politisation d'une catégorie », in J.-Y. Authier, A. Collet, C. Giraud, J. Rivière & S. Tissot (dir.), Les bobos n'existent pas, PUL, Coll. Sociologie urbaine, p. 33-62.

- 2017, « L'espace électoral des grandes villes françaises. Votes et structures sociales intra-urbaines lors du scrutin présidentiel de 2017 », Revue Française de Science Politique, 67, 6, p. 1041-1065.

- 2017, « Jeux d'échelles pour comprendre les déterminants sociaux de l'abstention dans l'espace français », in Y. Deloye & N. Mayer (dir.), Analyses électorales, Larcier, p. 59-116.

- avec C. Batardy, 2017, « Nantes, un bastion socialiste partagé entre les votes Macron et Mélenchon », Métropolitiques, 28 avril.

Manuscrits académiques

- 2022, Habilitation à Diriger des Recherches en géographie. L’illusion du vote bobo. Configurations électorales et structures sociales dans les grandes villes françaises (vol. 1) et Une trajectoire en contexte(s). S’inscrire dans le champ des études électorales depuis la géographie (vol. 2), Nantes Université.

- 2009, Thèse de doctorat en géographie, Le pavillon et l'isoloir. Géographie sociale et électorale des espaces périurbains français (1968-2008). À travers les cas de trois aires urbaines moyennes (Caen, Metz et Perpignan), Université de Caen, 822 p.

Implication dans la MSH et les infrastructures du CNRS

- Responsable scientifique, depuis décembre 2017, de la plate-forme PROGEDO-Loire. PROGEDO-Loire est la Plateforme Universitaire de Données (PUD) de Nantes, antenne locale de l’Infrastructure de Recherche (IR*) PROGEDO. Cette plateforme de services, basée au sein du Pôle numérique de la Maison des Sciences de l'Homme Ange-Guépin à Nantes, vise à promouvoir l'utilisation et l'exploitation des données quantitatives en Sciences Humaines et Sociales. 

Activités éditoriales

- Membre du comité de rédaction de la revue Carnets de géographes.

- Correspondant (après avoir été membre du comité de rédaction) de la revue Métropolitiques, créée pour favoriser les débats sur les mondes urbains. Animée par des enseignants-chercheurs et des praticiens, elle favorise le croisement des savoirs et la confrontation entre des travaux académiques et des expériences de terrain liées au monde professionnel, politique ou associatif.

Encadrements doctoraux

- Co-direction (avec Julie Vallée - UMR Géographie-cités) de la thèse de Maxime Guinepain à l’université de Paris Cités, titre « Auto, boulot, marmots, dodo ? Une géographie sociale de l’organisation spatio-temporelle des journées de travail et des mobilités du quotidien ». Thèse débutée en 2020

- Co-direction (avec Renaud Epstein - UMR CESDIP), de la thèse de Hugo Botton à l’IEP de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, titre provisoire « Trajectoire résidentielle et trajectoire de vie, le rôle des logements sociaux ». Thèse CIFRE débutée en 2022

- Co-direction (avec Nicolas Raimbault - UMR ESO), de la thèse de Claire Burban à Nantes Université, titre provisoire « Géographie du travail populaire dans les mondes urbains centraux ». Thèse débutée en 2022

- Direction de la thèse de Sandra Arribehaute à Nantes Université, titre provisoire « Configurations électorales et changement social dans la France de l’Ouest. Des villes littorales en mutation ». Thèse débutée en 2023