Alix H.-T., Chef de projets IT, Decathlon Digital
Mon parcours d’études
J’ai fait un BAC ES en Espagne et comme je ne savais pas trop quoi faire après, je suis rentré en France faire une classe préparatoire pour me laisser le temps de découvrir les débouchés. C’est lors de cette première année que j’ai découvert que la Géographie avait beaucoup de choses à offrir, des aspects que l’on ne voit malheureusement pas au collège ni au Lycée. Je suis alors parti finir ma licence générale à Poitiers et comme je voulais me rapprocher des sujets côtiers (et de la Bretagne), je suis parti faire mon Master à l’IGARUN. Vu mon appétence pour les sujets techniques et la géomorphologie littorale, j’ai alors décidé de me spécialiser en SIG/ gestion de données lors de mon M2.
Quelle fonction j’exerce aujourd’hui ?
Je suis actuellement Chef de projets IT. Avec la transformation numérique, le chef de projet est devenu l’un des rouages clés que l’on mobilise dans les DSI pour opérer des changements qui peuvent être fonctionnels et/ou informatiques. Mon métier consiste à trouver des solutions informatiques à des problématiques métiers et guider leur mise en oeuvre. Cela va généralement de la pré-étude jusqu’à la mise en service de la solution qui acte la fin de la phase projet. C’est un rôle transversal qui implique de savoir interagir avec tout le monde : l’interlocuteur métier qui peut avoir peu de connaissances informatiques, le développeur purement technique qui ne connaît pas les problématiques du métier en passant par différents profils data qui interviennent à plusieurs niveaux.
Ce qui me plait le plus dans mon métier ?
L’aspect qui me plait le plus c’est d’abord la quantité d’interlocuteurs différents que l’on est amené à côtoyer : cela peut être un comptable en Espagne le matin, et parler avec un développeur aux États-Unis l’après midi. Et comme chaque projet est différent, on tombe rarement dans la routine car les solutions à trouver ne sont jamais les mêmes. En ce sens, je n’ai mesuré que plus tard ce à quoi notre formation de géographe nous préparait en termes de vision des différentes échelles et d’intelligence dans les interactions avec des personnes aux profils variés.
Le recul sur ma formation universitaire ?
C’est un fait, je suis actuellement assez loin de ma formation initiale, et je ne mobilise qu’assez peu de compétences techniques acquises lors de ces années (principalement du SQL et de la modélisation de bases de données pour information). Je me souviens en début de carrière avoir été assez critique sur l’applicabilité de certaines connaissances que l’on nous avait inculquées et qui ne reflétaient pas les besoins du monde professionnel.
Avec le temps, j’ai toutefois tendance à penser que ma formation initiale était plus un ticket d’entrée dans le monde du travail. Le fait de continuer à se former et l'expérience font que l’on perçoit beaucoup mieux les passerelles/ opportunités que lors de notre vie étudiante.
Finalement l’université c’est la chance d'acquérir des connaissances pas forcément applicables en l’état mais qui peuvent tout de même servir de base pour des compétences ou des modes de pensée que l’on peut difficilement explorer dans un autre contexte.