Laura N., géomaticienne, Operis, Nantes
Peux-tu nous raconter ton parcours d'études ?
Après l’obtention de mon baccalauréat scientifique, j’ai intégré Nantes Université en Géographie et Aménagement du Territoire, avec l’objectif initial de devenir professeure des écoles. Pour atteindre ce but, une licence était nécessaire. Après avoir exploré plusieurs options, je me suis orientée vers la géographie, car cette discipline combinait à la fois des sciences sociales et des sciences environnementales. Cette approche pluridisciplinaire m’a véritablement intéressée. Au cours de ma licence, j’ai découvert la cartographie, et plus particulièrement la géomatique, une discipline qui a rapidement suscité mon intérêt. C’est alors que j’ai pris la décision de réorienter mon projet professionnel : j’ai abandonné l’idée de devenir professeure des écoles pour me spécialiser en géomatique. En 2021, j’ai intégré le master Géomatique, Environnement et Risques côtiers à Nantes, afin d’approfondir mes connaissances et mes compétences dans ce domaine.
Quelle fonction occupes-tu aujourd'hui ?
Actuellement, je travaille en tant que géomaticienne spécialisée dans l'urbanisme. Mes missions principales consistent à gérer des données SIG (telles que les PLU, les servitudes d’utilité publique, etc.), à les adapter et à les formater en fonction des besoins spécifiques de chaque client. L’objectif est de simplifier le travail des instructeurs en collectivités en automatisant la remontée des règlements d’urbanisme. Par ailleurs, une autre facette de mon métier est la gestion de projets avec les collectivités : j’analyse leurs besoins, je réalise des diagnostics géomatiques et je définis le cadre des projets. Récemment, j’ai également pris la responsabilité de référente fonctionnelle pour les ponts SIG. À ce titre, je veille au bon fonctionnement des ponts SIG entre nos solutions d’urbanisme et les différents SIG utilisés par nos clients.
Qu'est-ce qui te plaît dans ce métier ?
Ce que j’apprécie le plus dans mon métier, c’est la diversité des missions que j’accomplis au quotidien. Je travaille avec des données cartographiques sous logiciels SIG, en utilisant des bases de données et des scripts SQL. Parallèlement, je gère des projets en collaboration avec des établissements publics tels que des communes, des intercommunalités ou des métropoles. Ce volet humain des réunions de travail avec les acteurs directs des territoires est particulièrement motivant. Il permet de mesurer concrètement l’impact de notre travail et le besoin que nous satisfaisons pour les collectivités. Le traitement des données sous SIG devient ainsi un véritable outil d’aide à la décision pour les collectivités, les aidant à instruire et à gérer efficacement leurs dossiers d’urbanisme.
Avec le recul, comment vois-tu ta formation universitaire ?
Ma formation universitaire m’a fourni des bases solides en géomatique et m’a permis de découvrir la richesse de cette discipline. En effet, elle aborde des aspects variés (gestion des bases de données, exécution de scripts SQL, utilisation des SIG, Python, télédétection…). Cette diversité nous permet d’aborder différentes thématiques et facilite notre insertion professionnelle.
Elle nous apporte de nombreuses compétences que l’on développe ensuite plus ou moins selon le poste occupé et les exigences demandées. Enfin, c’est en exerçant réellement mon métier de géomaticienne que j’ai pleinement mesuré la nécessité et l’utilité de ce savoir-faire.