Maïré C., chargée d'études et de projets, GIP Loire Estuaire, Nantes

Peux-tu nous raconter ton parcours d’étude ?

Originaire de Polynésie Française, je suis arrivée en métropole pour les études supérieures, après l’obtention d’un bac Economique et Social. Avant d’arriver à l’IGARUN, j’ai commencé par une année en CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles) en Lettres Supérieures à Quimper. C’est entre les piles de livres, le stress des concours blancs et des khôlles que j’ai redécouvert la Géographie, et compris que cette discipline ne s’arrêtait pas simplement à connaître le nom de la capitale de chaque pays … Je me suis donc orientée vers une double Licence en Sociologie et Géographie, dans l’idée d’en apprendre davantage sur les rouages de nos sociétés. Il faut croire que la Géographie l’a encore emporté, puisque j’ai choisi de me spécialisée en Cartographie et Géomatique. J’ai réalisé ce Master en 3 ans, avec entre temps une petite année de césure durant laquelle j’ai effectué une mission de Service Civique sur l’animation du site Natura 2000 Estuaire de la Loire. Grâce à cette première expérience couplée à mon cursus universitaire, j’ai réalisé mon stage de fin d’études auprès du GIP Loire Estuaire, sur la modélisation des fonctionnalités écologiques de la Loire et sa plaine alluviale pour l’avifaune.

Quelle fonction occupes-tu aujourd’hui ?

Depuis janvier 2025, je suis chargée d’études et de projets sur les impacts des évolutions hydromorphologiques et hydro-sédimentaires sur la biologie. Mes missions sont variées et consistent à piloter les suivis d’indicateurs biologiques (suivis d’espèces comme les poissons, mollusques, oiseaux) puis à évaluer, avec l’appui d’experts et de groupes de travail, l’effet de travaux de restauration et de rééquilibrage du lit de la Loire sur les peuplements d’espèces qui y habitent. Un sujet vaste et complexe, mêlant les dimensions du physique et du vivant.

Qu’est-ce qui te plaît dans ce métier ?

Ne voyant pas le temps passé à travailler, je pense avoir trouvé un métier qui me plaît. Analyser des données, les rendre compréhensibles et lisibles pour les acteurs du territoire grâce aux outils de modélisation. Observer les enjeux environnementaux sur le terrain, apprendre aux côtés des experts et des collègues, synthétiser les connaissances et les partager en réunions publiques, techniques ou en concertation. Ces activités variées sont stimulantes et je trouve ça passionnant.

Avec du recul, comment vois-tu ta formation universitaire ?

L’université est une porte ouverte aux champs des possibles. Ma formation générale au sein de l’IGARUN m’a d’abord permis de comprendre une partie du monde qui nous entoure et d’avoir un bagage théorique pour rentrer dans le monde professionnel. Ensuite et surtout, mon master m’a donné les moyens techniques, par la géomatique, pour saisir les enjeux d’un site d’étude et les rendre concrets pour les interlocuteurs.

Mis à jour le 11 avril 2025.