Perrin R., cartographe indépendant
Peux-tu nous raconter ton parcours d'étude ?
Après un baccalauréat scientifique puis 3 ans de Licence à l’université Rennes 2 (2015-2018) en géographie, avec un parcours environnement où j’ai découvert la géomatique et les outils pour faire des cartes ainsi que la géographie comme discipline, j’ai intégré le Master GER (Géomatique, Environnement et Risques côtiers) en 2018 à l’IGARUN. Lors de ces deux ans, eu la chance de partir en stage au Canada avec l’université Laval (Québec) pour le Master 2, année qui fut pour moi très orientée vers la géomatique et l’analyse spatiale puisque mon mémoire de master portait sur les îlots de chaleur urbain et le risque sur la population urbaine du Québec.
Quelle fonction occupes-tu aujourd'hui ?
Après un an à INRAE dans la Somme et une autre année au Cerema à Saint Brieuc comme ingénieur géomaticien, je suis devenu en 2023 cartographe/auteur indépendant. Je réalise des cartes, illustrations et rendus pour mettre en valeur des informations et données spatiales, pour des collectivités de communes, musées ou bien pour des magazines ou des livres d’édition.
Je réalise aussi des cartes en séries limitées qui sont ensuite vendues par exemple, c’est la partie « auteur » du métier qui est celle que je préfère.
Qu'est-ce qui te plaît dans ce métier ?
D’un point de vue très pratique, j’apprécie la très grande flexibilité d’horaire, de gestion du temps, de charge de travail propre au travail en tant qu’indépendant, ce qui est encore très limité dans un contrat de travail « traditionnel ». Un autre point important pour moi est de pouvoir choisir des projets plutôt que d’autres, quand on a le choix, selon ce qui nous parle le plus, ce qui suscite notre curiosité, ce qui s’aligne avec nos valeurs… Et je citerais enfin la possibilité de réaliser des belles cartes, travailler l’aspect esthétique de la cartographie et de la transmission de l’information, la visualisation de donnée et logiquement à la base de tout ça, l’importance de la créativité qui est centrale.
Avec le recul, comment vois-tu ta formation universitaire ?
La formation m’a dispensé un peu de tous les outils et connaissances (orientés vers la mer et les milieux littoraux mais pas que) pour intégrer des postes en tant qu’ingénieur/géomaticien et être autonome.