Pierre P., Maître de conférences, Université d'Angers

Peux-tu nous raconter ton parcours d'étude ?

J’ai obtenu un baccalauréat ES en 2010 au lycée François Rabelais de Fontenay-le-Comte, et en tant que passionné de météorologie et d’évènements extrêmes climatiques, je voulais vraiment étudier ces phénomènes dans le supérieur. Sans avoir fait un bac Scientifique (S), impossible d’entrer dans des formations en météorologie ou en géophysique pur. J’ai donc pu repérer les spécialisations de master sur les risques naturels (Nantes, Montpellier, Paris, Grenoble, etc.), ce qui m’a convaincu d’aller vers la géographie. Après avoir découvert les Systèmes d’Information Géographique (SIG) à Nantes en licence, j’ai beaucoup apprécié ces techniques ; et les cours de géographie physique m’ont vraiment passionné. Je me suis donc logiquement tourné vers le master GER car il déploie ces méthodes spatiales pour étudier les risques naturels et c’est ce que je recherchais en entrant à la fac. J’ai ensuite eu la chance de réaliser une thèse sur de la paléotempestologie, ce qui a donné beaucoup de sens à ce que je voulais faire depuis le lycée puisqu’elle visait à reconstituer les évènements extrêmes climatiques observés dans l’ouest de la France au cours des derniers millénaires.

J’ai donc une formation 100% nantaise car après avoir réalisé la licence de Géographie à Nantes Université, j’ai rejoint le master GER et ensuite réalisé ma thèse avec le laboratoire LETG Nantes, que j’ai soutenue en 2018. Cette thèse m’ayant particulièrement intéressée, j’ai poursuivi dans le monde de la recherche au travers de contrats postdoctoraux divers, pour acquérir de l’expérience et aussi me permettre de me familiariser avec la pédagogie universitaire.

Quelle fonction occupes-tu aujourd'hui ?

Après avoir travaillé deux ans dans une école d’ingénieur privée (l’ISEN) en tant qu’enseignant-chercheur en géomatique et environnement, j’ai obtenu le concours de Maître de Conférences en Géographie en 2024. Je suis donc passé de l’autre côté de l’amphi et j’ai rejoint l’Université d’Angers !

Qu'est-ce qui te plaît dans ce métier ?

J’ai fait mon stage de troisième dans une école primaire, et j’ai ensuite passé mes étés à être animateur BAFA, donc je pense que l’enseignement et le contact avec les jeunes me conviennent très bien. J’aime aussi le côté d’apprentissage en continu, car nous avons la chance à la fac de continuer d’apprendre constamment, et même en étant enseignant. Comme nous avons des cours très spécialisés, il y a toujours de nouvelles méthodes scientifiques et des découvertes que nous devons transmettre ; en plus de ce que nous transmettent aussi les étudiant·es lors des projets. Le métier d’enseignant-chercheur nous permet aussi de faire de la recherche et je peux continuer à étudier ces sujets qui me passionnent vraiment dans un laboratoire reconnu (le LPG) donc c’est parfait pour moi. J’essaye aussi de restituer cette recherche pour que nos travaux scientifiques soient les plus accessibles possibles, je me suis amusé à développer un petit site internet pour vulgariser nos méthodes et résultats : https://www.pouzet-environnement.com/.

Avec le recul, comment vois-tu ta formation universitaire ?

Je pense qu’elle me convient très bien puisque j’ai pu étudier des sujets qui m’ont vraiment motivé et elle m’a permis de faire un métier qui me plait aujourd’hui beaucoup. En toute honnêteté, j’étais un élève assez moyen au lycée et c’est vraiment à la fac que j’ai progressé car j’ai fait ce qui me plaisait vraiment (surtout durant le master d’ailleurs). Je pense que c’est aussi pour ça que j’ai souhaité retrouver l’université après deux années passées à travailler dans une école d’ingénieur privée, où j’ai d’ailleurs également beaucoup appris en pédagogie et en géoinformatique.

Mis à jour le 24 février 2025.