Rémy B., doctorant au laboratoire ESO Nantes
Peux-tu nous raconter ton parcours d'études ?
Après avoir obtenu mon baccalauréat professionnel de commerce dans un lycée rural d’Eure-et-Loir en 2017, j’ai travaillé un an avant de m’inscrire en licence de sociologie à l’Université de Tours sans trop savoir ce que cela aller donner. Après une première année de découverte des études supérieures et du plaisir que j’ai pris avec ces études, j’ai obtenu cette licence avec mention bien en 2021. Ensuite, j’ai migré vers l’Ouest pour atterrir à Nantes, en master de sociologie parcours recherche que j’ai obtenu en 2023 avec une mention bien. Durant ce master, j’ai travaillé sur l’influence du logement dans les études et j’ai approché des questions mêlant la sociologie et la géographie et donc naturellement, pour enrichir mon profil, je me suis orienté en master 2 de géographie, parcours AGT plus précisément qui correspondait le mieux à ce que je souhaitais apprendre. Cela m’a permis de développer de nouvelles compétences, un nouveau regard, mais également de toucher le monde professionnel par le biais d’une réponse collective à une commande d’une collectivité et un stage enrichissant à l’Observatoire des inégalités.Quelle fonction occupes-tu aujourd'hui ?
Aujourd’hui, je suis doctorant en géographie et j’ai la chance d’avoir un financement régional pour une thèse que j’ai commencé en octobre 2024. Elle est, pour l’instant, intitulée « Le logement dans les trajectoires d’études : exemples en Pays de la Loire » et je suis encadré par Isabelle Garat, géographe à ESO-Nantes et Tristan Poullaouec, sociologue au CENS.
Qu'est ce qui te plaît dans ce métier ?
Je pense que le point principal est le fait d’avoir du temps pour faire ma recherche tout en ayant la chance d’être financé. En effet, après avoir fait plusieurs mémoires et donc plusieurs recherches sans y être entièrement dédié, et ce, sans être rémunéré, fait que la possibilité d’être doctorant contractuel est une chance de faire de la recherche. Aussi en étant entre deux laboratoires de recherche, ESO pour la géographie sociale et le CENS pour la sociologie, je suis grandement stimulé intellectuellement par les discussions avec les collègues, les présentations et séminaires de laboratoire, mais même au-delà, avec les échanges et lectures d’autres chercheuses et chercheurs. Enfin, simplement le fait d’être chercheur est super enrichissant, pouvoir contribuer à la réflexion scientifique vis-à-vis de mon sujet, en apportant un angle nouveau est également stimulant sur le plan intellectuel et personnel.
Avec le recul, comment vois-tu ta formation universitaire ?
Je la vois comme un ensemble que j’ai construit étape par étape. Je ne pensais pas d’emblée poursuivre en master en commençant la licence et c’est en licence 3 que je me suis dit « pourquoi ne pas continuer si ça te plaît ? ». De là, j’ai candidaté à un grand nombre de formations, n’ayant vraiment rien identifié qui me plaisait plus qu’autre chose, mais je ne regrette pas d’avoir poursuivi en master recherche en sociologie afin de pouvoir choisir mes thématiques de recherche sans trop m’enfermer. Cependant, l’aspect professionnel m’a un peu manqué, donc pour être sûr de ce que je voulais faire j’ai fait un crochet par un master plus orienté vers le monde professionnel. Cela a permis de m’assurer que je souhaitais faire de la recherche, tout en développant de nouvelles compétences et approches scientifiques.
Ce master s’est démontré assez intéressant et enrichissant en permettant de lier l’aspect opérationnel et professionnel et un aspect plus scientifique. De plus, l’alternance entre projets collectifs et personnels permet de nourrir un esprit de camaraderie dans la promotion, et également des savoir-être et des savoir-faire utiles dans n’importe quel champ professionnel, donc celui dans lequel je travaille actuellement, la recherche.